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En prévision d’une grossesse
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Il n’y a aucun délai à respecter entre une vaccination contre la Covid 19 par vaccin à ARNm ou à vecteur viral et le début d’une grossesse.
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Vacciner une femme enceinte
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Les vaccins à ARNm et à vecteur viral contre la Covid 19 étant dépourvus de pouvoir infectant, il n’y a pas lieu de craindre une infection embryo-fœtale par le SARS-Cov 2 lors d’une vaccination en cours de grossesse.
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La vaccination contre la Covid 19 est envisageable en cours de grossesse, quel que soit le vaccin, a fortiori s’il existe des facteurs de risque exposant la femme enceinte à une forme sévère de la maladie.
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Compte tenu des données disponibles, de principe, et dans la mesure du possible, on préférera plutôt :
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utiliser un vaccin à ARNm
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débuter le protocole vaccinal après 10 semaines d’aménorrhée.
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Découverte d’une grossesse après la 1ère vaccination
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Rassurer la patiente quant aux risques embryo-fœtaux des vaccins contre la Covid 19.
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Si une patiente a déjà reçu la 1ere injection d’un vaccin, rien ne s’oppose à l’administration de la 2ème injection, selon le schéma vaccinal recommandé.
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Oropouche Virus
Oropouche Virus (OROV) in Pregnancy: An Emerging Cause of Placental and Fetal Infection Associated with Stillbirth and Microcephaly following Vertical Transmission.
Schwartz DA, Dashraath P, Baud D.
Viruses. 2024 Sep 9;16(9):1435. doi: 10.3390/v16091435. PMID: 39339911; PMCID: PMC11437435.
Le virus Oropouche (OROV), est un arbovirus émergent présent en Amérique latine et dans les Caraïbes. Ce virus a provoqué une épidémie en 2023-2024, particulièrement au Brésil, avec des cas signalés également dans d'autres pays d'Amérique latine et même en Europe ou aux États-Unis chez des voyageurs. Cet article relate les potentiels risque pour les femmes enceintes.
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Épidémiologie : Depuis sa découverte en 1955, OROV est devenu l'un des virus les plus courants au Brésil après la dengue, se propageant aujourd'hui dans des régions où il n'était pas auparavant endémique. Cette épidémie actuelle pourrait être due à une nouvelle souche réassortie, favorisée par des changements environnementaux comme la déforestation.
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Symptômes : L'infection par OROV, aussi appelée fièvre Oropouche, entraîne des symptômes dans environ 60% des personnes infectées, avec des signes cliniques similaires aux autre arbovirose tels que la dengue, chikungunya mais également Zika, comme une fièvre soudaine, des maux de tête, des douleurs musculaires et articulaires, parfois accompagnés de symptômes gastro-intestinaux, ainsi que des éruption maculopapulaires du tronc,des membres, et des inflammations conjonctivales. Des symptômes hémorragiques, bien que moins fréquent peuvent également apparaître. Généralement bénigne (spontanément résolutif en une semaine), elle peut parfois entraîner des complications neurologiques graves (méningoencéphalite et méningite aseptique) dans 4% des cas.
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Risques pour la grossesse : L'article met en lumière les effets du virus sur les femmes enceintes, qui peuvent transmettre le virus au fœtus via le placenta. Au cours d’une épidémie dans les années 80, quelques études rétrospectives avait suggéré un possible lien entre OROV et des pertes fœtales. En juillet 2024, les autorités brésiliennes ont rapporté à l’OMS un cas présumé de transmission materno-fœtale à OROV. Une patiente ayant fait une infection à OROV fin mai 2024. A 30SA, une MFIU a été diagnostiquée. La PCR OROV a été retrouvé positive sur de nombreux organes (cerveau, reins, rate, poumon, foie, cœur…placenta et cordon ombilical). Les autres arboviroses étaient toutes négatives par ailleurs. Depuis, d’autres cas de fausses couches, de mort fœtale in utero, mais surtout de microcéphalies ont été rapportés. Notamment, l’analyse de liquide cérébrospinal et de sérum de nouveau-né avec microcéphalie retrouvant des IgM anti OROV ont été mis en évidence. Le virus semble posséder un neurotropisme spécifique. Des modèles animaux semble confirmer cette physiopathologie. Au final, le tableau clinique et son mode d’action semble assez proche du virus ZIKA.
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Conseils pour les femmes enceintes : Il est ainsi recommandé des mesures de prévention pour les femmes enceintes se rendant dans les zones affectées comme pour les autres arboviroses à risque (port de vêtement long, anti-moustique, moustiquaire…). Par ailleurs, tout symptômes chez une patiente au retour d’Amérique latine doit faire évoquer une infection à Oropouche, particulièrement dans ce contexte d’épidémie. En cas de suspicion d’infection à OROV, la PCR dans le sang est positive dans la semaine qui suit l’infection, sinon une sérologie peut être demandée, éventuellement à répéter 15 jours après pour confirmer le diagnostic. La place de l’amniocentèse en cas d’infection à OROV n’est pas connue. Il est raisonnable de proposer une surveillance échographique mensuelle à une patiente présentant une infection à OROV, avec une attention particulière sur la neuroanatomie. Il n'existe pas de vaccin ni de traitement spécifique pour le virus Oropouche, ce qui rend la prévention essentielle.
Conclusion
OROV semble représenter un nouveau risque pour la santé maternelle et infantile dans les zones touchées, et les professionnels de santé doivent être vigilants quant aux complications obstétricales potentielles associées.